roses à l'âme
La solitude ça s'apprend.
C'est un livre sans début ni fin.
La solitude ça s'entend.
C'est un concerto à une seule main.
Dans l'aube froide du Levant
Sous le regard de l'oiseau qui plane,
J'ai jeté dans le vent
Toutes les roses que j'ai à l'âme.
J'ai des roses à l'âme,
Des roses qui font mal j'en ai plein.
Aux pétales couleur de flamme,
Que je sème tout au long du chemin.
La solitude, ça colle aux gens
Comme un long fourreau,
Une paire de gants,
Épines moulées sur la peau.
Dans la nuit froide du couchant,
Pour conjurer tous les drames,
J'ai jeté dans le vent
Toutes les roses que j'ai à l'âme.
J'ai des roses à l'âme
Que je trimballe comme une souffrance
Roses aux pétales couleur de flamme,
Vestiges vivants de mon enfance.
La solitude pour les amants,
C'est un abri clandestin,
Un quai où jamais personne ne descend
Une gare sans aucun train.
Dans l'aube tiède de ce jour gris
Avant que mon cœur ne se fane,
J'ai jeté sans compromis
Toutes les roses que j'ai à l'âme.
Car des roses à l'âme
J'en avais plein qui faisaient mal
Des roses couleur de flamme,
Pour ne plus souffrir je me ferai vestale.
Martine Berton